Recueil au coucher du soleil [libre]

La Terre n'avait plus beaucoup de secrets pour Miyu. Ayant passé une grande partie de sa vie à voyager, comme c'était le cas maintenant, elle avait pu acquérir au fil du temps assez de données pour se faire une idée globale de la planète bleue. C'était la même chose pour Caprica, où elle séjourna quelques années avant que la guerre ne soit finalement déclarée entre les hommes et le peuple Xénion. Les choses n'étaient pas très facile à ces temps là, et il était difficile, même pour un robot tel que Miyu, de définir avec certitude comment tout cela allait se terminer. Se positionnant comme neutre dans ce conflit, elle se refusait à choisir un camps, pour la simple et bonne raison qu'elle estimait ne rien avoir à faire là dedans. Étant une machine, il serait pourtant logique qu'elle aille auprès des siens, et pourtant ce n'était pas le cas.

Après avoir connu la gentillesse de mademoiselle Alicia, Miyu avait compris que les humains n'étaient pas tous des êtres corrompus et avides de pouvoir. De ce fait, elle apprit à ne pas faire de généralité, ni pas tous les mettre dans le même sac si l'on peut dire. Bien que très froide, la demoiselle n'en demeurait pas moins un être doté de sentiments après tout. La perte d'un être cher lui pesa lourd sur le cœur, mais elle sut aller de l'avant pour protéger ceux qui comptaient pour elle, à savoir les descendants d'Alicia. Bien qu'ayant perdu leur trace suite aux guerres et autres incidents, elle ne perdait pas espoir. Optimiste, elle pensait qu'un jour tout s'arrangerait entre les deux espèces, même si les chances restaient très minces et qu'elle n'avait pas le pouvoir suffisant pour changer les choses, malheureusement.

En cette fin d'après midi, Miyu avait décidé d'admirer le soleil se coucher sur les ruines. N'étant bien évidement pas simple d'esprit, elle savait qu'il y avait des réfugiés ici, autant Xénions qu'humains. Et Miyu ne venait pas en ennemie, elle n'avait d'ailleurs pas d'arme sur elle. De plus, il ne lui servirait à rien de commencer un combat, sachant qu'elle et les insurgés n'avaient rien de spécial à y gagner. Pas besoin de se mettre en avant. C'est pourquoi l'androïde décida de ne pas se faire remarquer, prenant place dans un endroit peu fréquenté des ruines, assez spacieux de préférence, afin qu'elle puisse fuir en cas de problème. Le regard fixe, dirigé vers l'horizon où le soleil se coucherait bientôt, elle se mit alors à attendre, son chapeau sur la tête et sa cape sur les épaule, en compagnie de son petit oiseau, perché à coté de sa tête.

"J'espère que même dans votre repos éternel vous avez l'occasion d'observer de pareilles merveilles, Alicia-sama..."

Un passez effroyable était rester graver dans la mémoire du jeune Hayato, il ne faisait dorénavant plus confiance à personne et se contentait de louer ses services à certaines personnes, et non à l'armée, il lui arrive aussi de travailler pour les humains, après tout, ils paient assez bien le jeune homme alors pourquoi s'en priver ? Surtout qu'il est rechercher par son armée pour être éliminé, une chose futile puisqu'à chaque fois, c'était les soldats envoyer qui étaient éliminé. Hayato avait décidé de venir dans les ruines, sur Terre, car il pensait que jamais les Xénions ne viendrait le chercher ici, un endroit inhabité et surtout pas très joli à voir, ce ne sont que des morceaux de caillou et les restes de la guerre, et oui, c'était cruelle. Bref, il prit place sur un rocher assez haut et contemplait le paysage d'un air neutre.

"Ces abrutis de l'armée ne cesseront donc jamais...."

Et oui, en regardant le paysage, il avait pu remarquer qu'il y avait un soldat à sa recherche et alors qu'il allait s'en débarasser, il remarqua une autre présence, celle d'une jeune fille, et de ce fait, il ne pouvait plus utiliser ses bombes. Il décida alors d'aller auprès de cette fille et de la mettre en garde.

"Euh, vous ne devriez pas rester ici, ça pourrait devenir dangereux..."

Il n'avait pas un ton très amical, en fait, tout était neutre, son expression au visage, sa voix, sa façon d'être, il n'avait pas l'intérêt de parler de façon douce puisqu'il ne la connaissait pas et qu'il n'était pas le genre de garçon à parler de cette façon avec les inconnues.

Alors qu'elle pensait être la seule à avoir trouvé refuge dans ce lieu reculé de la Terre, Miyu eut la surprise de croiser une autre personne. Il s'agissait d'un homme, plus vieux qu'elle en apparence, aux cheveux gris. Celui ci s'était approché et cherchait à la mettre en garde. Si elle avait été humaine, notre demoiselle aurait sans doute bien rit face à ce que lui disait cet homme. Elle ? En danger ? Ce ne serait pas la première fois qu'elle échapperait à la mort. Ayant vécu depuis de longues années, elle avait fait face à déjà pas mal de situations et donc ne craignait pas grand chose. Et puis, elle avait été conçue pour savoir comment réagir aux problèmes, d'où son attitude neutre, même face à ce que cet homme venait de dire. Relevant légèrement la tête, elle croisa alors le regard de l'étranger qui venait de troubler sa tranquillité.

Elle qui pensait profiter du coucher du soleil, c'était loupé maintenant. Tant pis, il y avait d'autres impératifs pensa-t-elle. Se redressant complètement pour être totalement face à l'importun, elle pu comprendre ce qui motivait l'action de celui ci. Sa présence le dérangeait, pas besoin d'être un génie pour le savoir. Si il lui demandait de quitter les lieux, alors c'était qu'il pensait se battre. Voir un peu d'action changerait le quotidien morose de notre chère cyborg, même si là n'était pas son objectif principal. Son petit oiseau sur l'épaule, Miyu ne bougea pas d'un centimètre, voulant comprendre ce qu'il comptait faire maintenant que son poursuivant était à ses trousses et qu'elle lui faisait obstacle par sa présence.

"Dangereux ? Savez vous vraiment ce qui est dangereux ?"

Elle le fixa de ses yeux rouges, sans pour autant paraitre agressive. Miyu n'avait aucun moyen de faire pression sur cet homme, ne possédant aucune arme sur elle. Ses mots voulaient plutôt dire : "Si vous croyez que ça me fait peur, vous me connaissez très mal." Et oui, Miyu n'était pas des plus diplomates. Après tout, elle n'avait pas été crée dans ce but. Simplement, elle se demandait de quoi elle pourrait bien avoir peur après avoir traversé tout ses obstacles et vécu plusieurs drames...

"Les soldats ne cessent peut être jamais, mais vous autres continuez également. Les combats et la violence ne sont pas l'effet d'une seule personne ou d'un seul groupe..."

Oh, voilà que la jeune fille tenait des propos plutôt interessant, des questions auxquelles Hayato n'aurait aucun mal à trouver réponse, c'est vrai, il savait ce qui était dangereux, c'était l'armée, que ce soit celle des humains ou des Xénions, les armées sont les choses les plus dangereuses pour le jeune homme, car c'est l'armée qui décide de tout, même s'ils essaient de faire croire le contraire, Hayato savait par expérience que si l'armée décidait de détruire une ville, personne n'avait assez de pouvoir pour l'arrêter, c'est ce qui la rend si dangereuse, personne ne semble pouvoir arrêter l'armée, il semblerait même qu'on la soutienne.

"Bien sur, seul l'armée est dangereuse...C'est pour ça que je vous ai mise en garde..."

Les prochains propos lui semblèrent totalement ridicule, c'est peut-être vrai que ce n'est pas l'effet d'un seul groupe, mais ce qui est certain, c'est que si ce groupe disparait, alors les conflits cesseront, tandis que si un seul individu disparait, rien ne permet d'avouer que les conflit stopperont, ce serrait même le contraire du point de vue du jeune Gokudera.

"Oh je n'ai jamais prétendu que ça l'était...Mais réfléchissez, si l'armée disparait, les conflits qu'elle à créer cesseront, tandis que si c'est moi, rien ne cessera, c'est pour cette raison que je leur résiste..."

Le jeune homme avait bien sur employer un ton de voix neutre ainsi qu'une expression neutre, il ne connaissait rien de la jeune fille alors il sortait son visage habituel. Il en profita pour jeter un bref coup d'oeil dans la direction où se trouvait le soldat à sa recherche, et rien, peut-être était-il partit...

Miyu savait bien que cet homme ne pouvait comprendre son état d'esprit, il aurait fallu qu'il connaisse l'intégralité de son parcours pour la connaître vraiment et savoir ce qu'elle pouvait bien penser. Apparement, elle avait réussit à le troubler légèrement. N'importe quelle jeune demoiselle se serait enfuie en criant après de pareilles mises en gardes, mais Miyu n'était pas n'importe quelle demoiselle. Premièrement elle était un cyborg, ce qui voulait dire qu'elle n'était pas humaine et donc ne devrait logiquement pas éprouver de sentiments tels que la peur ou l'angoisse. Deuxièmement elle avait été entrainée à toutes sortes de combats et donc savait parfaitement bien se défendre en cas de problème. De ce fait, la demoiselle restait calme et sereine tandis que l'homme lui adressait toujours la parole.

"C'est bien aimable d'y avoir pensé, mais vous n'auriez pas du vous donner cette peine. Votre poursuivant se trouve à une vingtaine de mètres au Nord, position 45° vers la droite."

Encore une fois, Miyu avait parlé sans montrer la moindre émotion. Ayant parfois du s'impliquer dans des missions d'espionnage, elle avait développé naturellement ce genre de facultés. Le jeune homme pouvait la croire ou non, cela ne changeait rien pour elle, puisque de toutes façons cela ne la regardait pas. Celui ci lui demanda ensuite de réfléchir à ce que serait leur vie sans que l'armée n'existe. Pour Miyu c'était très clair : sans forces de l'ordres, il n'y aurait jamais de paix, même si elle était obligée de reconnaître qu'ils utilisaient souvent leur pouvoir de façon abusive, c'était là que voulait sans doute en venir le jeune homme. Il venait d'avouer qu'il était résistant. Une décision dangereuse dans les temps actuels, qui pourrait facilement se retourner contre lui. Ce fut alors au tour de Miyu de le mettre en garde.

"Vous dévoilez vos intentions à n'importe qui ? Je ne fais pas partie de 'larmée mais, si cela avait été le cas, vous ne seriez sans dotue plus de ce monde.... Vous avez peut être raison sur le fait que les soldats se montrent violents, mais si ils n'étaient pas là alors ce serait l'anarchie, sur Terre comme sur Caprica..."

Hayato venait de découvrir au moins une nouvelle chose sur cette femme, elle n'était pas humaine, et il pouvait le dire car aucun humain n'était capable de donner précisément les coordonnées d'un individu, il n'y avait que les machines qui en était capable, mais pas toute, par exemple, lui, il n'avait pas ce dont, tout ce qui savait, c'est si son ennemi est toujours là, dans les parages, ou pas. Il n'avait finalement rien à craindre, il pouvait attaquer ce soldat s'il se montrerait car la jeune femme ici présente était sans doute du même camps que ce soldat.

"Oh, je vois, alors vous n'êtes pas humaine..."

Cette discussion aurait très bien put tourner autrement, mais Hayato renonce d'attaquer des personnes qui ne font pas signe d'agression envers lui, c'était ce qu'il avait décidé en quittant l'armée de Xénions, personne ne pourrait lui faire faire le contraire, sauf un travail assez bien payer peut-être. Ce qu'il apprit ensuite était aussi une bonne chose, la jeune femme n'était pas de l'armée et donc il n'aurait pas à l'éliminer, mais la suite n'avait pas beaucoup plu au jeune homme, elle croit être capable d'éliminer le Smocking Bomber, et ayant une certaine fierté il ne pouvait pas laisser passer ça. De plus, il semblerait qu'elle le contredise à nouveau, c'est peut-être vrai que sans l'armée ce serrait l'anarchie, mais au moins, il n'y aurait plus autant de victime, et c'était le bon coté de la chose, pour Hayato, sans l'armée, c'était pas de sang verser. Il répondit donc gardant le même ton de voix et expression neutre.

"Parlez pour vous, si vous auriez été de l'armée, je vous aurais déjà faite exploser....De plus, ce serrait sans doute une anarchie mais moins de sang serrait versé, n'est-ce pas une bonne chose ?"

Il ne fallut pas beaucoup de temps au jeune homme pour découvrir quelle était la véritable nature de la demoiselle. En même temps, cela n'était pas très difficile direz vous : pour calculer ce genre de choses il était impossible qu'elle soit une humaine. A moins qu'elle bluffe bien sûr, mais cela n'était pas dans la nature de Miyu. Même si elle montrait peu ses émotions, en public notamment, elle ne s'abaisserait pas à de telles bassesses. Tel était son caractère : mystérieux au possible. Au départ, elle pensa que l'homme serait étonné d'une telle nouvelle mais, apparemment, cela n'était pas tout à fait le cas. Ce n'était certainement pas la première fois qu'il rentrait une Xenionne, et pas non plus la dernière. Était-il Xenion lui aussi ? C'était possible mais, une fois encore, ce n'était pas le problème de Miyu.

Les bras croisés et le regard fixe, sa cape volait légèrement face à la brise légère qui s'était installée en cette fin de journée. Constatant que le jeune homme était loin d'être aimable, ce qu'elle avait remarqué depuis qu'elle avait fait sa rencontre, elle ne broncha cependant pas. Après tout, tant qu'il ne lui faisait rien il n'y avait aucun motif à déclencher des hostilités entre nos deux protagonistes. Lassée de cette discussion qui ne cessait de s'animer dangereusement, Miyu préféra ne rien ajouter de spécial, continuant d'écouter ce qu'il avait à dire. De toutes façons, au point où elle en était, autant continuer de discuter en la compagnie de quelqu'un plutôt que de chercher à s'en aller pour voir le coucher du soleil tranquillement, lequel était déjà difficilement visible. Et puis, à en croire la présence du soldat aux trousses de l'homme aux cheveux blancs, la situation ne tarderait pas à tourner au vinaigre...

"Pas plus humaine que vous, c'est une certitude..."

Tout deux n'avaient manifestement pas la même façon de voir les choses, c'était le moins que l'on puisse dire. Observant le jeune inconnu sans chercher à le couper dans son élan, elle compris rapidement qu'il s'agissait d'un dialogue de sourd. N'étant pas du genre à s'attarder sur ces détails, elle voulu en arrêter là pour ne pas avoir à se disputer inutilement, surtout avec un inconnu ! Il n'y avait qu'au sujet de mademoiselle Alicia ou de ses descendants que Miyu pouvait se mettre en colère. Autrement, vous auriez beau l'insulter ou la rabaisser, cela n'aurait aucun effet sur elle. De plus, les menaces ne lui faisaient pas peur, c'est pourquoi elle ne parut pas effrayée lorsque le jeune homme avoua qu'il aurait pu la faire exploser si il l'avait souhaité.

"Vos intentions sont claires à ce que je vois. Je pense qu'il vaudrait mieux cesser cette conversation, à moins que vous n'ayez du temps à perdre à tenter de convaincre une personne dix fois plus âgée que vous..."

Encore une fois, il avait eut raison, enfin, plutôt il avait bien déduit la nature de la personne en face de lui par rapport à ce qu'il avait observer dans la façon de parler, c'était surtout ça en fait, peut-être qu'Hayato pourrait être un grand observateur. Mais la jeune fille aussi avait découvert que le jeune Gokudera était un Xénion et que par conséquent, ils étaient pareil, enfin presque, au moins, aucun d'eux n'était humain.

"Je ne peux pas le nier en effet...."

La suite allait être plutôt étrange, la jeune disait qu'elle voulait mettre fin à la conversation car ça serrait inutile de convaincre quelqu'un de bien plus agé que lui, et au fond, elle avait raison, de toute façon, Hayato n'était pas le genre à essayer de convaincre les personnes que ce qu'il croit est la seule vérité, chacun pouvait avoir son avis. Il lui fallait alors répondre maintenant, et il garda encore et toujours la même attitude que depuis qu'il a engager cette discussion avec elle, une discussion plutôt étrange entre deux Xénions, car au lieu d'apprendre à se connaitre, ils parlaient de leurs point de vue, bah, c'est une façon comme une autre de faire connaissance.

"Je n'essaie de convaincre personne...Au fait, appelez-moi Hayato..."

Et oui, autant donner son nom maintenant, au moins, la prochaine fois qu'il la croisera, elle connaitra le prénom du jeune homme. Passons maintenant au coté du soldat qui apparemment était toujours au même endroit, peut-être se reposait-il, mais ça permettrait au moins à Hayato de ne pas se battre dans l'immédiat, et ici, aux ruines.

Face à l'affirmation de Miyu, le jeune homme n'avait pas semblé trop étonné. Après tout, elle lui avait déjà prouvé ses capacités en lui indiquant la position exacte de son poursuivant alors qu'elle découvre sa vraie nature n'était en rien un véritable exploit. L'homme, ou plutôt le Xenion, en question ne semblait donc pas très perturbé par les dons de la demoiselle. Pour elle cela n'avait rien de bien extraordinaire, quand on savait qu'elle faisait partie des tout premiers robots humanoïdes et qu'elle avait vécu bien plus longtemps que la moyenne, il était tout naturel qu'elle possède ce genre d'aptitudes. Ses concepteurs avaient fait en sorte qu'elle puisse assimiler les choses pour toujours acquérir des connaissances. Il faut croire que leurs projets avaient portés leurs fruits pour que Miyu sache tant de choses.

Ce n'était peut être pas le cas de tout le monde mais, encore une fois, la demoiselle n'était pas du genre à se vanter. Si il lui arrivait de montrer ses capacités ce n'était pas pour se donner en spectacle mais uniquement lorsque c'était nécessaire. Par exemple, lorsqu'elle donna la position exacte du soldat qui poursuivait son interlocuteur, cela était uniquement à titre informatif, rien de plus. Une manière de l'aider ? Pas tout à fait. Il faut l'admettre, Miyu n'était pas ce que l'on pouvait appeler une personne très altruiste. En vérité son but était uniquement de protéger les membres de la famille Sears. Le reste à côté n'avait aucune importance. Bien sûr, si jamais un drame venait à se produire et qu'elle se trouvait face à une personne qui risquait de mourir alors là oui, elle agirait sans problèmes mais ne s'éterniserait pas. Elle était comme ça, notre énigmatique Miyu.

"Hayato..."

Les Xenions avaient finis par se regrouper et former des familles. Ayant la capacité étrange de se reproduire, Miyu imagina que le jeune garçon venait d'une de ces nouvelles familles. D'après le discours qu'il avait tenu sur la guerre, il y avait fort à parier qu'il avait perdu des proches. Du moins telle était l'analyse qu'en faisait la demoiselle, qui ne préféra cependant pas entrer dans les détails. Inutile de lui montrer son sens aigu de l'analyse, ni de lui rappeler de mauvais souvenirs, il n'y aurait aucun intérêt là dedans. Après un bref instant de silence, elle consentit à se présenter à son tour. C'est la moindre des politesses, non ? Enfin, c'est ce que l'on lui avait toujours apprit, alors même si elle ne comptait pas trop s'attarder, elle pouvait au moins faire l'effort de répondre, au moins par respect envers Hayato.

"La personne dont je m'occupais m'a appelée Miyu. Considérez ceci comme mon nom."

Comme toujours, elle fut très brève, ne comptant pas vraiment lui raconter toute sa vie. D'une part parce que cela serait très très long mais aussi parce que les conversations n'étaient pas le point fort de Miyu. Elle avait été crée pour servir quelqu'un, les seuls mots qu'elle était sensée employer étaient "Oui" ou "A vos ordres", c'était aussi simple que cela. Il n'y a qu'avec mademoiselle Alicia qu'elle s'était un peu plus libérée, sans pour autant aller contre son autorité. Autrement, face à d'autres personne, elle s'efforçait de ne pas trop parler. Il faut dire qu'elle allait toujours à l'essentiel, sans s'attarder. Pour reprendre cette discussion, elle décida de demander maintenant à Hayato ce qu'il comptait faire, notamment si le soldat venait à s'approcher par ici.

"Vous comptez tout de même tuer votre poursuivant si il se hasarde à venir dans cette zone, je me trompe ?"

Hayato était plutôt content de recevoir une réponse de la jeune fille, même si la première chose à sortir de sa bouche était le nom du jeune homme, par la suite elle donna le sien, précisant que c'était la personne qui s'occupait d'elle qui l'avait nommer ainsi. C'est étrange, était-il au service de quelqu'un ? Ou bien était-ce simplement son créateur ? Si c'était le cas, alors elle n'était pas une pure Xénions, mais franchement, à l'heure actuelle, Hayato s'en fichait pas mal, dans le passer non, on lui aurait sans doute demander de l'éliminé, mais maintenant, il faisait ses propres choix.

"Enchanté, Miyu, pouvons-nous cessez ces stupides vouvoiement, je n'aime pas trop ça..."

La suite était quelque peu innatendue, on aurait dit qu'elle savait d'avance les réactions du jeune Hayato, tout simplement parce qu'elle avait raison, c'est vrai qu'il tuerait son poursuivant si ce dernier s'aventurait dans les parages, à vue du smocking bomber, le tuant en le faisant exploser, même s'il ne voulait pas détruire d'avantage cet endroit, il y serrait tout de même obliger. Hayato détestait l'armée depuis que celle-ci l'a trahie, de plus, s'il ne tue pas ses poursuivant, c'est eux qui le tueront et il devait le signaler.

"Oui, car si je ne le fais pas, eux ils me tueront...Ce sont les ordres de l'armée..."

Le jeune homme était poli, du moins c'est ce que laissaient penser ses manières. Il avoua néanmoins ne pas porter les formalités dans son cœur et souhaitait que lui et Miyu se parlent de façon plus "libre". La cyborg n'avait pas l'habitude de tutoyer les autres, pas même ses semblables. Cela venait sans doute de son éducation. De plus il était très rare qu'elle cherche à se lier d'amitié avec qui que ce soit. Non, ce n'était absolument pas dans son genre. Miyu n'était pas ce que l'on pouvait appeler quelqu'un de sociable, elle maintenait toujours une certaine distance avec les autres et voyageait beaucoup. En d'autres termes, elle était libre de ses attaches et n'avait aucune réelle racine, si ce n'est la famille Sears qu'elle avait maintenant perdu de vue, et ce depuis des années. Accepter la requête du jeune homme demanderait des efforts, mais pourquoi pas après tout ?

"Bien, je ne promet rien mais je peux essayer d'être moins formelle, au moins le temps de cette discussion."

Sans ajouter le moindre sourire, toujours avec son air glacial, Miyu continuait de fixer l'individu. Ce genre de choses pouvait parfois mettre mal à l'aise ses interlocuteurs : se retrouver face à des yeux rouges perçants qui ne cessent de vous regarder n'est pas ce qu'il y a de plus agréable en général. Et pourtant, le but de Miyu n'était nullement de mettre mal à l'aise les autres. On lui avait simplement apprit qu'il y était impoli de s'adresser à quelqu'un sans le regarder dans les yeux, c'est tout. Et puis elle n'avait pas choisit la couleur de ses pupilles, puisqu'on les avait fabriqués à son issu. Rappelez vous : Miyu était née en laboratoire, elle était le fruit d'une expérience scientifique et non d'une union de Xénions comme on pouvait le croire. Lorsque le jeune homme lui répondit au sujet de son poursuivant, elle prit un instant avant de répondre.

L'affirmation de Hayato avait du vrai : l'armée n'était pas du genre à abandonner. Un ordre était un ordre, les soldats devaient l'exécuter, autrement ce serait eux qui seraient exécutés, pour trahison disaient-ils. De ce fait, le pauvre bougre qui avait été envoyé pour mettre un terme à la cavale d'Hayato n'était-il pas quelque part une victime de ce système sadique ? Miyu ne pouvait vraiment dire ce qu'elle pensait de tout cela, les jugements de valeurs ce n'était pas vraiment son truc. Seulement elle savait reconnaître ce qui était juste de ce qui ne l'était pas. Même si elle hésita un instant à parler, elle finit par reprendre la parole, une fois que ses idées furent bien claires, histoire de ne pas risquer de créer une discorde non souhaitée.

"Je le sais bien. Mais cet homme qui vous suit, a-t-il vraiment envie de vous tuer ? Et toi ? Est-ce que tu souhaites sa mort ?"

Voilà, Hayato était maintenant un peu plus à l'aise, au moins, ils se connaissaient un minimum et ils n'allaient plus se vouvoyer, une chose que Hayato appréciais, le vouvoiement lui rappelait son passer en tant que soldat et il ne voulait pas se rappeler ce genre de chose, à l'armée, tout le monde se vouvoie mais il ne voyait pas vraiment à quoi ça servait, si ce n'est montrer aux autres qu'on ne tient pas à les connaitres d'avantages. Bref, Miyu avait accepté de tutoyer le jeune homme, au moins le temps de cette discussion et ça, c'était une très bonne chose, car Hayato se sentirait plus en confiance pour parler avec elle.

"Alors c'est parfait...Même si ce n'est que pour cette discussion..."

A cet instant il afficha un sourire, même s'il est léger, il prouvait que le jeune Gokudera était joyeux en cet instant même. La suite allait encore le surprendre, on aurait vraiment dit que Miyu connaissait Hayato depuis plus longtemps, alors que ce n'est pas le cas, à croire qu'il est facile de lire en ce jeune homme. Elle avait ici aussi, raison, il ne voulait pas spécialement tuer ce soldat, tout comme il savait que son poursuivant n'avait pas envie de le tuer, mais il n'avait pas envie de mourir non plus, et s'il désobéissait à l'ordre qu'il avait reçu ou s'il échouait, alors il serrait exécuté par ses suppérieur, c'était ça, le cruel destin d'un soldat, ou il réussit et vie, ou il échoue et meurt, aucune erreur n'est permise dans l'armée et il allait le faire savoir.

"Je n'ai pas spécialement envie de le tuer, et je pense que lui non plus, mais s'il n'obéit pas ou bien s'il échoue, il trouvera quand même la mort...Les suppérieur de l'armée ne discute pas et ne veulent rien savoir, ou on réussi et donc on continue de vivre, ou bien c'est la mort..."

C'est une des raisons pour laquelle Hayato s'était engager dans l'armée avant, car ça allait le rendre plus fort et il deviendrait un des meilleurs, mais ce qu'il ne savait pas à l'époque, c'est qu'une fois que l'armée n'a plus besoin de vous, on vous supprime car vous savez beaucoup trop de chose sur les secret militaire qu'elle garde et sur sa manière d'agir, une façon que les citoyens ne connaissent pas et qu'ils n'approuveraient certainement pas.

Hayato commença à sourire lorsque Miyu consentit à accéder à sa requête, une réaction qui prouva son soulagement quand à la réponse de la Xenionne qui, elle, restait de glace. Montrer ses émotions n'était pas ce pourquoi elle était venue au monde. De plus, théoriquement, une machine n'est pas sensée avoir des sentiments. Bien sûr, les choses ont évolué avec le temps, mais à la "naissance" de Miyu, tout le monde pensait ainsi. De ce fait, elle se considéra pendant des années comme un simple objet, un outil qui, bien que très perfectionnait, restait inférieur aux humains. Plus tard sa mentalité changea, au contact de mademoiselle Sears notamment. Aujourd'hui, Miyu était consciente de ses capacités, et savait qu'elle était supérieure aux humains "normaux". Cependant, elle ne chercha pas à déclencher une hécatombe et décida de vivre sa vie sans se mêler des querelles entre son peuple et celui des hommes.

Voyageuse, elle fit de nombreuses rencontres. Il faut dire qu'elle avait le don de se trouver dans des situations pas possibles, comme c'était le cas maintenant avec Hayato. Leur discussion pouvait sembler banale, mais le contexte lui ne l'était pas : le garçon était en fuite et risquait d'engager le combat avec son poursuivant d'une minute à l'autre, ce qui n'était pas des plus rassurants. Une chance qu'elle soit assez résistante pour ne pas être anéantie par l'attaque que l'homme comptait faire maintenant, contre le soldat qui le poursuivait. Ainsi, Miyu n'avait pas la moindre crainte face à ce qui pourrait lui arriver maintenant, elle en avait vécu de pires et avait frôlé la mort des centaines de fois. Ce n'était pas ce genre d'affrontement qui allait l'effrayer, surtout pas. Consciente qu'elle ne pourrait faire changer d'avis son interlocuteur, elle reprit la parole en dérivant un peu du sujet.

"Pour savoir tout ça tu as été soldat, je me trompe ? Tu en parles avec tant de conviction qu'il est certain que tu connu ce milieu au moins une fois dans ta vie."

L'analyse des comportements, voilà un point fort qu'avait pu développer Miyu avec le temps. A passer sa vie à observer les autres, on finit par les connaître, les comprendre, les analyser minutieusement. Quitte à rester un mystère pour son entourage, autant que celui ci n'ai pas de secret pour elle, non ? Même si elle ne prétendait pas connaître les secrets de tout le monde, Miyu était au moins consciente d'une chose : personne ne pourrait jamais réussir à la mettre mal à l'aise, ou encore à jouer avec ses sentiments, pour la simple et bonne raison qu'elle savait très bien ne pas montrer les siens, et surtout ne jamais cèder à l'émotion. Par exemple, tandis qu'une jeune femme aurait été indignée de connaître les plans d'Hayato, Miyu s'était résignée. De toutes façon, ce soldat risquait la mort, il n'y avait pas d'autre alternative.

"Je vois. Sache que je n'interviendrai pas, tu peux t'en débarrasser sans crainte. Fais juste ça proprement, histoire que sa mort son rapide."

Serais-ce une qualité que de savoir observer les autres ? L'armée recherche des personnes comme Miyu en priorité. Elle avait de la chance sans doute, que Hayato ne soit plus un membre de l'armée car si ça aurait été le cas, il l'aurait emmener sans discuter, c'était aussi ainsi que l'armée recrutait les meilleurs, il les emmènent sans leur avis et s'ils refusent, ils trouvent la mort, rien de très enchantant. Encore une fois, elle avait vu juste sur le compte du jeune Gokudera, pourtant, jamais il n'avait révélé quoi que ce soit de son passer de soldat, car il voulait avant tout l'oublier et faire comme s'il n'avait jamais participer à de tel groupe de meurtrier, car les soldats ne sont que ça pour lui, des meurtriers qui n'ont malheureusement pas le choix de tuer pour vivre. Mais Hayato n'était plus ainsi, et lorsqu'il était soldat, il réfléchissait moins, il n'avait qu'à agir pour vivre.

"Tu semble avoir une qualité à observer les gens...Tu as raison, j'ai participer à une telle vie, une vie misérable en tant que chien pour l'armée, et en ce temps, je ne voyais pas mon erreur..."

La prochaine phrase qui sortirait de la bouche de la jeune fille n'allait étrangement pas étonné Hayato, tout simplement parce qu'il semblerait que la jeune femme ait comprit que pour lui, il n'y avait pas d'autre choix et que donc il fallait qu'il tue le soldat. Cependant, elle ajouta qu'il fasse vite pour que ce poursuivant ait une mort rapide et il ne pouvait que respecter la demande de Miyu. Cependant, ce n'était pas pour tout de suite, et avec un peu de chance, il ne trouverait pas Hayato, donc repartirait avec un échec et mourrait de la mains des suppérieur de l'armée, c'est le scénario qu'espérait le jeune Xénion, il en avait assez de tuer tout ces soldats à sa poursuite.

"Je ferrai en sorte que ta demande soit respectée, mais très franchement, j'espère qu'il renoncera...Même si pour lui, ça serra la mort, je pense qu'il a comprit qu'en me trouvant, il mourrait de toute façon..."

C'est vrai, la plupart des soldats savent qu'en trouvant Hayato, on y laisse la vie et donc, on échoue, simplement, ça fait une différence en l'individu qui nous tue. L'armée n'a pas encore envoyer de soldat d'élite mais qui sait, avec l'avenir, ça peut arriver...

Miyu ne fut pas surprise que le jeune homme la complimente sur ses capacités. D'après lui, elle avait un véritable talent. Modeste, la demoiselle ne voyait pas les choses ainsi, pour elle c'était tout naturel que d'être capable de ce genre d'analyse après avoir passé des années à visiter la Terre et ses planètes avoisinantes, Caprica en particulier. Ce n'était pas seule qu'elle avait développé ce talent, mais grâce aux rencontres avec les autres. Si elle n'avait pas connu tout ces gens, les membres de la famille Sears en particulier, sans doute n'aurait-elle pas pu développer ce sens aigu de l'analyse. Et apparemment, au sujet d'Hayato, elle avait encore une fois vu juste. C'est ainsi qu'elle pu en apprendre un peu plus sur lui, du moins sur son expérience de soldat dirons nous.

"Les soldats commencent souvent comme ça. Je suppose que tu n'avais pas d'autre choix que de t'engager, par les temps qui courent..."

Ces paroles semblaient pleines de bon sens. Même sans avoir connu la pauvreté ou les situations de crises, Miyu était bien consciente que tout le monde n'avait pas eut cette chance. De ce fait, elle pouvait comprendre que beaucoup choisissaient de s'engager dans l'armée pour avoir de quoi vivre. C'était humain après tout. Par chance, elle n'avait jamais eut ce genre de soucis, étant parfaitement indépendante elle savait s'adapter à toutes les situations. Robot à quasi 100%, elle n'éprouvait pas de fatigue, et pas de besoin de se nourrir. Seulement il lui fallait s'entretenir souvent, et donc faire des vérifications pour que son système interne ne soit pas endommagé. Quand aux soins, elle n'avait pas besoin de médecins, mais de techniciens confirmés, ce qui était parfois bien plus difficile à trouver, malheureusement.

"Ce n'était pas une requête personnelle, juste un soucis d'éthique. Libre à toi d'agir comme tu l'entend."

C'est vrai, Miyu n'avait aucune attache avec cet homme. Sa mort, sa vie, sa survie lui importait peu. Sa demande n'était pas obligatoire. Elle avait simplement émit une demande pour ce que cet homme n'ai pas à souffrir inutile. Car si il venait à agoniser dans cette zone, ses cris pourraient alerter d'autres soldats, ou encore des insurgés se cachant dans les ruines ? Les possibilités étaient multiples mais on ne savait encore ce qui se produirait lorsque Hayato passerait à l'offensive...

Ce n'était pas vraiment ça en fait, le jeune Hayato avait toujours rêvé de devenir soldat, seulement, il n'imaginait pas l'armée ainsi, aussi pitoyable et lâche que ça. Pourquoi pensait-il ainsi ? Et bien tout ce qu'elle accompli ce fait dans le secret total des citoyens, ces gens ne savent pas ce que fait réellement l'armée mais au fond, c'est peut-être mieux ainsi, car si le peuple découvrait que son armée agit mal, il ne lui ferait plus confiance et les gens se battraient pour eux et leurs proches, s'assurer un avenir est une chose compliquée lorsqu'on se bat. Dans le cas d'Hayato, il voulait un avenir en tant que soldat, le rester toute sa vie et peut-être mourir pour sa patrie, mais à l'heure actuelle, il avait abandonné cet avenir pour chercher un chemin plus honorable que ça, un chemin où l'erreur est permise et la faute est pardonnée, c'est sans doute ce qui l'a pousser à devenir mercenaire.

"Bien sur que si, je pouvais choisir n'importe quoi mais la vérité est que je voulais devenir soldat...Seulement, je n'imaginais pas que l'armée cachait autant de chose aux citoyens..."

Et bien, on pouvait dire que le jeune homme ne cachait plus rien et qu'il jouait franc jeu, normal, à quoi ça servirait de mentir et de cacher ses véritables souvenirs, choix, erreurs,...Cela ne servirait strictement à rien si ce n'est induire en erreur son interlocuteur, et comme ici ce n'était pas une ennemie, alors il pouvait jouer la carte de la franchise. Ce qu'elle avoua ensuite ne surprit pas plus que ça le jeune Gokudera, c'est vrai que ça serrait mieux d'en finir rapidement avec ce soldat, pour ne pas qu'il appel les renforts, et pour que cet histoire ce termine très vite. Mais si ce soldat ne cherchait plus après lui, alors il n'aurait pas besoin de combattre, ce qui l'arrangeait fortement.

"Si il montre le bout de son nez, j'en finirai vite avec lui, et ensuite je quitterai le secteur, pour ne pas ramener l'armée ici..."

C'est vrai, en terminant très vite avec ce soldat, il empêcherait cet endroit de devenir un véritable champ de bataille, et ça éviterait aussi de détruire d'avantage ce paysage de la planète Terre, car Hayato aimait la planète plus que n'importe qui...

Miyu avait visiblement fait erreur vis à vis des motivations d'Hayato, de ce qui l'aurait poussé à entrer dans l'armée. Ce n'était donc pas une question de facilité, comme beaucoup le faisaient en général. L'armée permettait de vivre de façon plus ou moins convenable en échange de services. Les gens étaient souvent attirés par l'image héroïque émanant des soldats en général, ou encore la possibilité de voyager sur le territoire à moindre coût. Le jeune homme avait lui été réellement intéressé par l'aspect "extérieur" de l'armée, la face visible de cette institution complexe. Il voulait vraiment être soldat depuis le début, d'où son choix d'engagement. Il ne s'était sans doute rendu compte de son erreur que plus tard, vraiment trop tard en vérité...

"Je vois... Tu ne dois pas être le seul à le penser..."

Observant les alentours d'un coup d'oeil rapide et discret, elle fixa à nouveau le jeune homme tout en écoutant ce qu'il avait à dire. Apparemment, le temps qui restait à vivre au soldat n'était lus que l'affaire de quelques minutes, étant donné son avancée dangereuse vers le duo de Xénions. Malgré cela, elle ne bougeait pas d'un centimètre, consciente du danger, mais aussi de sa rapidité suffisante pour éviter toute blessure. Comprenant qu'ils allaient bientôt se quitter, elle était déjà prête à quitter les lieux. De toutes faons, le soleil s'était presque totalement couché et la nuit allait bientôt recouvrir la zone. Il lui faudrait se remettre en route rapidement, espérant pouvoir se rendre dans un autre lieu en un temps record, une de ses seules occupations dans son éternelle solitude.

"Généreux de ta part. De toutes façons l'armée ne s'aventure pas ici en général, c'est sans doute pourquoi ils n'ont envoyés qu'un homme à ta poursuite. Ces ruines sont très particulières..."

Peut-être était-ce vrai, il n'était pas le seul à le penser, mais les autres sont en général forcer à rejoindre l'armée car ils ont été convoquer, et tous savent que refuser une adésion à l'armée, c'est vivre d'une façon très minable, donc les convoqués acceptent à chaque fois de la rejoindre, c'est une des choses que voudrait faire changer le jeune homme, s'il pouvait dissuader les civils de s'engager, il aura déjà accompli une très bonne action.

"Tu as peut-être raison, mais les autres c'est souvent par convocation qu'ils rejoignent l'armée, car en refusant, il aurait un niveau de vie vraiment minable..."

L'armée ignorerait-elle cet endroit pourtant très mystérieux ? Vraiment bizarre, mais à l'avenir ça pourrait changer si elle apprend que Hayato traine de ce coté, et comme il ne voulait pas compromettre la tranquillité de cet endroit, et bien il ne resterait pas longtemps. Le soldat semblait se rapprocher de lui, apparemment il avait eut tord, son poursuivant n'avait pas abandonner, dommage, ça lui aurait évité bien des ennuis, mais pas de mourir. Le jeune Gokudera devait s'occuper de lui, car il était à quelques mètres derrière le mur de ruine, c'est pourquoi il amorça une dynamite et la lança, cette dynamite était faite de telle manière à ce que quand elle touchera le sol, elle explosera, pas d'une grande intensité mais assez pour tuer un Xénion. Une fois ça fait, il jeta un coup d'oeil et remarqua les restes de son poursuivant, une bonne chose de faite maintenant, mais il ne faudrait sans doute pas longtemps à l'armée pour envoyer plus de soldat, et si c'était le cas, il irait les accueillir à l'entrée des ruines.

"Bon, je crois que j'en ai fini avec mon poursuivant, ce qui va attirer plus de soldat dans le coin j'imagine...Mais pourquoi dis-tu que ces ruines sont particulières, c'est vrai, ce ne sont que des ruines..."

Enfin, peut-être se trompait-il, peut-être ces ruines n'étaient pas que des restes mais qu'elles étaient plus que ça. Bref, pour le savoir, il faut attendre la réponse de Miyu.

Miyu était toujours dans un état de sérénité incomparable, et ce depuis le début de cette conversation. C'était dans sa nature et celle n'avait rien de très étonnant quand on la connaissait bien. Au final, les personnes qu'elle avait rencontré s'étaient fait à cette idée, ce serait peut être aussi le cas pour Hayato aussi ? Quoi qu'il en soit, les deux jeunes gens ne partageaient pas la même vision du monde. Normal direz vous, entre une cyborg qui a passé sa vie à voyager et un jeune Xénion, la différence de mentalité est frappante, mais cela ne les empêchait pas de s'entendre néanmoins. Même si ils ne seraient sans doute pas près de se revoir, devant tout les deux aller de leurs côtés ensuite, il était vrai que la discussion était plaisante. Cela changeait de l'habitude silencieuse et morne du quotidien de notre chère Miyu.

"Convoqués... Ah oui, au début de la guerre les humains ne s'attendaient surement pas à manquer d'effectifs comme ça... Et certains Xenions ont aussi été pris dans le cercle de la violence pour les mêmes raisons..."

Pour en parler, il fallait bien que Miyu connaisse le sujet. Et c'était le cas : puisqu'elle avait assisté à la révolte des Xénions contre les hommes et l'horreur que ce conflit avait généré avec le temps. Bien heureusement pour elle, jamais elle n'eut à choisir de camp. Quand bien même, cela lui importait peu. La guerre n'était qu'une lutte stupide à laquelle elle ne souhaitais pas se mêler. D'un coté, il aurait été légitime qu'elle se rattache aux insurgés, mais le soucis de Miyu n'était pas de se trouver un camp à défendre. Elle avait une autre mission à remplir, la seule chose qui comptait pour elle maintenant. L'explosion de la bombe lancée par Hayato la tira de ses pensées. Rapidement, elle comprit que son poursuivant devait être réduit en miettes désormais, tout simplement. Pas besoin pour elle de vérifier, ce n'était pas vraiment la vision qu'elle souhaitais voir.

"Je crois aussi. Et si tu veux avoir ta réponse au sujet des ruines, à toi de jetter un coup d'oeil. A tes risques et périls cependant..."

Elle disait vrai, les humains avaient été convoqués par manque d'effectif, et les Xénions aussi, mais à la différences, c'est que comme il manquait moins d'effectif dans le camps des Xénions, ils avaient convoqués les meilleurs, ce qui devait leur assurer une victoire de guerre, mais tout ne se passait pas comme prévu. De plus, ils avaient aussi compter sur le talent du jeune Hayato, et de ce fait, il était tacher de sang, ses mains en était pleine, tellement il avait fait de victime, aussi bien militaire que civil, et maintenant, il lui était impossible de se racheter, car quand Hayato était envoyer, il tuait toute une famille et une ville, c'était une chose impardonnable, mais c'était ce qui plaisait à l'armée, c'est pour cette raison qu'elle avait eut besoin de lui aussi longtemps. Cependant maintenant, ça l'avançait à rien, puisqu'elle n'a plus besoin de lui, la seule chose que lui avait apporter l'armée, c'était un véritable passer de criminel.

"C'est vrai, mais à la différence, les Xénions pouvaient se permettre de recruter uniquement les meilleurs alors que les humains eux, recrutait tous les hommes capable de faire le travail demander..."

Comment savait-il cela, et bien il l'avait apprit au cour d'une de ses mission. Alors qu'il pensait recevoir une raison en ce qui concerne les ruines, il fut bien surprit, elle ne lui apprit strictement rien de plus sur cet endroit, Miyu lui avait juste dit que s'il voulait le savoir, il devait parcourir les ruines à ses risques et périls...Au fond, il savait très bien qu'elle lui répondrait ça, c'est pourquoi il n'avait pas changer d'expression sur ce visage toujours neutre. Cette conversation qu'il aurait cru brève s'éternisait plutôt et au fond, ça lui faisait du bien de parler à quelqu'un qui ne soit pas un militaire, c'était plutôt agréable, même s'ils avaient une vision totalement différente du monde, ils s'entendaient plutôt bien.

"Je vois, mais je ne crois pas que je vais avoir le temps de visiter, n'oublie pas que j'ai l'armée à mes trousse et que ma vie consiste uniquement à fuir et vendre mes services à quelques privés..."

Quelle belle vie de mercenaire il vivait là, ça aurait vraiment été plus simple de mourir mais Hayato estimait que l'armée n'avait pas le droit de juger de vie ou de mort sur un individu et c'est pour cette raison qu'il continue de vivre, pour contrarier un peu son ancienne armée...

Voilà un point sur lequel les deux Xénions étaient d'accord : le fait que l'armée emploi tout les effectifs nécéssaires. Bien souvent les pauvres soldats n'étaient que de simples jeunes gens qui n'avaient que cette initiative dans la vie. Servir leur pays leur donnait une certaine raison de vivre, même si ils avaient fort peu de chance d'en sortir indemne. Hayato l'avait bien compris, tard certes, mais il avait ouvert les yeux. Miyu n'avait jamais vraiment servit dans l'armée, mais Hayato n'était pas le seul soldat qu'elle avait pu rencontrer. Bien que les missions qu'elle avait à accomplir étaient parfois similaires à celles des soldats, elle n'avait jamais fait partie de l'armée. Son expérience était donc plutôt singulière, même si elle se rapprochait de celle du jeune homme, à peu de choses près.

"D'où la colère de certains humains contre les Xénions. Il n'est pas étonnant qu'ils puissent être jaloux..."

Miyu, quand à elle, n'avait jamais éprouvé le sentiment de jalousie. C'était un sentiment qui lui était inconnu. Cependant, elle pouvait très bien faire preuve d'une certaine empathie vis à vis des humains, ayant été suffisament en contact avec eux pour pouvoir les comprendre. Pour ce qui était des ruines, Miyu savait très bien qui se cachait par ici : il s'agissait du camp des Insurgés, qu'elle avait plusieur fois visité sans jamais révèler leur secret. N'étant qu'une civile, elle ne s'attardait jamais très longtemps et les gens s'étaient habitués à la voir de temps en temps, sans la considérer comme une ennemie.

"J'imagine oui. Mais peut être qu'ici tu pourrais te faire accepter plus facilement. L'armée ne s'aventure que rarement dans cette zone là."

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